Le TGV Paris-Barcelone direct enfin sur les rails
Le TGV Paris-Barcelone direct enfin sur les rails
Les TGV et AVE reliant directement Paris, Lyon, Marseille et Toulouse à Barcelone ont commencé à circuler dimanche 15 décembre. Objectif 2014 : dépasser le million de passagers.
"C'est le début d'une aventure prometteuse entre la France et l'Espagne", prédisent Guillaume Pepy et Julio Gomez-Pomar Rodriguez, présidents de la SNCF la Renfe respectivement. L'accord de coopération signé par les deux compagnies ouvre en effet la porte à une nouvelle dynamique ferroviaire entre les deux pays.
Paris et trois capitales régionales - Lyon, Marseille et Toulouse - sont pour la première fois directement reliées à Barcelone par le TGV (ou par sa version espagnole, l'AVE). Afin d’affirmer leur soutien au projet, les ministres des transports des deux pays, Frédéric Cuvillier et Ana Pastor, se sont joints au train inaugural qui a quitté la gare de Barcelone dimanche 15 décembre à 11h30.
20 ans de travail
Cinq liaisons à grande vitesse sous la marque "Renfe-SNCF en coopération" relient désormais chaque jour treize villes de l'hexagone* à trois de la péninsule ibérique (Figuéras, Gérone et Barcelone). Auxquelles s'ajoute Madrid, avec une desserte quotidienne de Marseille. Il a fallu près de 20 ans de travaux, incluant la création du tunnel ferroviaire du Perthus en 2007, pour réaliser un tel maillage, ralenti par d’importants problèmes d'homologations.
La concurrence des low cost
Pour Guillaume Pepy, "les deux champions européens des réseaux ferroviaires à grande vitesse", l'Espagne et la France, ont noué cette coopération stratégique pour répondre aux attentes des voyageurs et mieux se préparer à l'Europe du rail.
"Les premières réservations sont à la hauteur des prévisions", affirme le président de la SNCF. Plus de 30 000 billets ont été vendus depuis l'ouverture des ventes, le 28 novembre. Objectif : dépasser le million de passagers en 2014.
Les tarifs vers Barcelone démarrent à 39 euros au départ de Toulouse (en 3h02), à 49 euros au départ de Lyon (en 4h53) ou de Marseille (en 4h17). Du sud de l’Hexagone, les passagers voient le temps de trajet vers Barcelone "se réduire de 47 minutes à 1h06". Si les Parisiens n'ont plus à changer de train à la frontière, leur gain de temps atteint seulement 8 minutes (soit 6h20 de trajet), maintenant les compagnies low cost, telles qu’easyJet, Ryanair et Vueling, toujours compétitives sur ce trajet.
Le maillon manquant
Frédéric Cuvillier a profité le 15 décembre de la journée inaugurale pour annoncer la poursuite des études de tracé de la future ligne à grande vitesse Montpellier-Perpignan, maillon manquant de la ligne Paris-Barcelone. Le ministre délégué chargé des transports a évoqué la création de gares nouvelles à Béziers et Narbonne, sans avancer de calendrier. Il a également rappelé la mise en service du contournement de Nîmes et Montpellier à grande vitesse en 2017, qui réduira encore le temps de trajets de 20 minutes entre Paris et la capitale catalane.